Dans le cadre des résidences d’artistes, fruit d’un partenariat avec Wallonie-Bruxelles International, neimënster est heureux de vous faire découvrir, ou redécouvrir, trois jeunes artistes, Louise Charlier, Romane Armand et Lison Ferné, à travers une exposition riche et bouleversante au cœur d’un monde fantastique.

Louise Charlier (1996) est artiste et doctorante en art et science de l’art (ENSAV La Cambre / Université Libre de Bruxelles / FNRS). Son travail porte sur l’observation de l’Espace, son lieu d’expérimentation et de représentations, entre art, sciences et fiction.

“Roscosmic speculative space agency” est un projet pluridisciplinaire qui joue sur la frontière fluide entre fiction et réalité. Cette agence spatiale est composée de différents programmes et missions qui, chacun•e à leur manière, questionne notre lien à l’Espace. L’objectif principale de Roscosmic speculative space agency est de proposer de nouvelles manières de voir et penser l’espace. En partageant un vocabulaire commun avec les agences spatiales publics et privées, il s’agit de déconstruire et de questionner précisément ces imaginaires en injectant un trouble dans le réel.

Romane Armand pratique les arts visuels, les arts imprimés, la narration et la reliure à l’Impression Forte à Bruxelles. Elle accorde une grande importance aux récits, à ce qu’ils véhiculent ainsi qu’à la notion de conservation. Dans des futurs pas si lointains, elle imagine des récits où des non-humains ont une voix. Ces personnages qui vivent dans un entredeux, à l’écart de l’Histoire, ont une nécessité : exister.

Entre 2012 et 2017, Romane étudie à l’Erg en narration : l’illustration, la bande dessinée, l’image imprimée ainsi que la reliure lors de son année d’Erasmus à la Hear à Strasbourg. Après ses études, les projets collectifs se multiplient. Elle fonde la revue dessinée de Forgeries avec Éléonore Scardoni. Avec ce projet elle reçoit en 2020 le prix Victor Rossel pour l’innovation en bande dessinée

Lison Ferné est une illustratrice et autrice de bande dessinée basée à Bruxelles. 

Après des études d’illustration à l’école Estienne (Paris), Lison Ferné poursuit son cursus à l’erg (École de Recherche Graphique) à Bruxelles où elle réside et travaille depuis.

Son premier album de bande dessinée « La Déesse Requin » parait en janvier 2020 aux éditions Cfc. L’autrice y développe des thèmes qui lui sont chers comme les désastres écologiques, les univers fantastiques et les personnages féminins profonds. Le livre recevra le prix Artemisia de l’écologie en janvier 2021.

Ses thèmes de prédilection sont l’écologie, le féminisme, la pop-culture (bande dessinée, manga, animés, pop-stars, k-pop), et les mythologies et contes.

Dans cette exposition Lison Ferné choisit d’exposer des illustrations liées à un nouveau projet de bande dessinée prenant pour décors une île tropicale. Il s’agit d’un retour aux origines d’une partie de la famille de l’artiste, originaire de l’île de la Martinique. L’histoire se situe dans un univers fantastique peuplé de monstres inspirés des cosmogonies vaudous et caribéennes. L’héroïne est contrainte de descendre à l’intérieur d’un volcan, où elle est confrontée à cet univers étrange qui constitue pourtant une part d’elle-même. À travers cet univers fantastique, l’artiste s’interroge sur les identités multiples et les conséquences que cela peut entraîner dans la construction de soi.