Comme le précise l’UNESCO, ce que l’on entend par « patrimoine culturel » a changé de manière considérable au cours des dernières décennies. Le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques autour de la nature et de l’univers ou les connaissances et savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel.

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Pierre Coulibeuf Enigma

Pendant sa résidence, le cinéaste et plasticien français Pierre Coulibeuf a travaillé sur les repérages d’un tournage en 2021 à neimënster.

Ayant affiché sa volonté de faire du site de neimënster un personnage à part entière de son nouveau projet, il a pu développer un projet de création transdisciplinaire et transmédia qui comptera notamment sur la participation d’un groupe transculturel de cinq danseuses-performeuses, de la chorégraphe suisse Simone Truong, et de la chanteuse d’opéra Véronique Nosbaum. Ce projet donnera lieu à un film et fera l’objet d’une installation vidéo. Ce projet bénéficie du soutien de l’Institut français du Luxembourg.

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Vanasay Khamphommala Monument hystérique

Qu’est-ce qu’un monument ? Étymologiquement : « ce dont il faut se souvenir ». Mais que faire lorsqu’en pleine inauguration quelque chose déraille ? Quand la parole et la mémoire dérapent et que les corps des participants vont de travers ? Avec Monuments hystériques, l’approche documentaire vacille sur ses bases et bascule dans la fiction et l’irrationnel.

« Monuments hystériques raconte l’histoire d’un événement qui n’a pas lieu — c’est-à-dire l’histoire de beaucoup d’événements en ce moment. Alors, faute de pouvoir se rassembler pour des représentations, on a décidé, avec la réalisatrice Maud Martin, de réaliser, non pas une captation, mais un film, tiré du spectacle, qui, en quelque sorte, en tiendrait lieu. Parce que les lieux ne sont jamais là où l’on croit. Et que ce n’est pas parce qu’on ne peut pas se retrouver qu’on ne peut pas être ensemble. » Vanasay Khamphommala

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Alice Leens Wallonie-Bruxelles International

Chaque année, Wallonie-Bruxelles International et neimënster lancent un appel à résidence dédié aux arts plastiques à Luxembourg.

En 2020, Alice Leens, une jeune artiste et plasticienne belge habituée à travailler les cordes et les textiles, a été choisie pour son projet qui s’inspire directement de site de neimënster. Passionnée par l’architecture et les ornements, ainsi que les techniques de tissage et de tressage, elle a choisi de rematérialiser les ornementations pour retextualiser le textile et ainsi révéler la structure de la corde et du tissu. Durant sa résidence, elle a réfléchi au concept d’une future exposition qui fera le lien entre ses ornements et l’architecture de l’Abbaye de Neumünster. Alice Leens a égale-ment pu échanger avec le commissaire d’exposition Enrico Lunghi lors d’une rencontre organisée par neimënster.

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Romane Armand Le chagrin de Cairn

Sélectionnée suite à un appel à candidatures lancé conjointement par neimënster et Wallonie Bruxelles Inter-national, l’illustratrice belge Romane Armand a travaillé en résidence durant l’été sur Le cha-grin de Cairn, un projet de bande-dessinée dont les planches ont été réalisées aux feutres et à la gouache. Cherchant l’impact des images qui donnent son rythme à l’histoire, la fiction porte sur l’inexorable fonte des glaciers, l’urgence de se reconnecter à son environnement direct et de le protéger, mais surtout sur les liens qu’entretiennent les êtres humains avec leur environnement naturel.
L’atelier de l’artiste a été ouvert au public tous les mardis. Les planches y étaient exposées, dévoilant un parti pris graphique utilisant le feutre pour les personnages et les décors, rehaussé de gouache pour un traitement plus liquide rappelant la glace qui fond et les lacs qui naissent. Par ce travail, Romane Armand a choisi de limiter la quantité de texte ainsi que le nombre de cases par planche afin de renforcer l’impact des images. Celles-ci sont plus mas-sives et confèrent au récit un rythme plus contemplatif. Durant 6 semaines de travail intensif, Romane Armand a d’abord finalisé le storyboard et l’écriture du texte, avant de se consacrer à la réalisation de ses planches qu’elle a présentées au public lors d’un événement en fin de résidence. À la recherche d’un éditeur, Romane Armand souhaiterait publier sa bande dessinée en 2021

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Álvaro Marzán Díaz Artiste associé

neimënster est heureux de compter Alvaro Marzan Diaz au titre d’artiste associé. Ce travail de recherche est un dialogue entre peinture, architecture, histoire et nature.

L’artiste s’imprègne de l’Abbaye, de ses voûtes grâcieuses, de sa couleur profonde et de ses espaces immenses qui peuvent sembler démesurés. Il trouve son inspiration dans le riche et tumultueux passé du lieu, mais aussi dans son présent, engagé et riche de projets. Le paysage de neimënster est également une source d’inspiration, entre rivière, forêt et vieilles pierres, de même que sa situation géographique, enclavée et protégée par l’imposant rocher du Bock.

Cette impression d’immensité lui inspire des toiles grands formats voire des installations picturales plus conceptuelles. Alvaro Marzan transforme peu à peu la dimension et l’impact de son oeuvre. Ce projet de fusion entre Art et lieu, est possible grâce au soutien du ministère de la culture avec la bourse Neistart.

Initialement prévue pour être montrée l’été dernier, l’exposition Espace et désir de notre artiste associé Álvaro Marzán Díaz, a été interrompue suite aux graves inondations qui ont frappé le quartier du Grund. Reprise en 2022, elle permettra enfin au public de découvrir les ouvres d’un artiste singulier pour lequel les toiles représentent une passerelle entre les mondes physique et métaphysique, entre l’extravagant et le mystérieux.