Orly Noa Rabinyan is a theatre director and writer whose stage work focuses on intercultural and multilingual encounters. A day after the massacre of October 7, 2023, in Israel, she came to neimënster to work on her play The Appeal, a performance that showcases a diversity of voices and identities and aims to create a safe space for political discussion. One year later, she returns to neimënster for a work-in-progress presentation of this project, reflecting on the year that has passed. This restitution invites participants not only to witness the ongoing creative process but also to engage in an open discussion. For those who wish, it will be an opportunity to talk and share their thoughts.

The Appeal also explores one of the first public performative actions in the history of Israeli culture. In 1936, the Habima circle in Tel Aviv, under British rule, organized an imaginary literary trial following the decision of the theatre to stage The Merchant of Venice in Hebrew for the first time. Even before the premiere, this decision sparked fierce public protest: what should be performed on the stage of the Hebrew theatre? The accused were none other than William Shakespeare himself, the Habima Theatre, and the director, Professor Leopold Jessner, who had recently fled Nazi Berlin in search of a safe haven.

Today, following the artist’s personal act of immigration, internal and external voices of local politics have awakened, engaging in a kind of ideological and narrative trial within her mind.

In The Appeal, Orly Noa Rabinyan seeks to create a public stage for these seemingly contradictory internal voices, inviting the audience to participate in the discussion, much like the 1936 event. By focusing on the story of Leopold Jessner, she delves into themes of division, disagreement, conflict, silence, belonging, compromise, multiple narratives, and the search for tools to facilitate conversation.

In a time of extreme polarities and contradictory narratives, in the face of a tragic war and an orchestrated information war, between the private and the public, the real and the imaginary, have we lost the capacity for dialogue? Is there still a safe space for conversation, or is this the end of discussion?

With: Céline Camara, Konstantin Rommelfangen

Céline Camara, born in the suburbs of Paris, began her artistic journey as a ballet and modern jazz dancer, training at the Conservatoire de Créteil. After pursuing law studies in France and the UK, she moved to Luxembourg in 2012, initially working as a legal researcher and teaching assistant jurist in academia. However, in 2018, after an existential crisis, she left her legal career to focus entirely on acting. Since then, she has appeared in various productions, including Le Courage (2019, directed by Catherine Schaub), Moulins à paroles (2021, directed by Mahlia Theissman), Les Nuits d’Aurore (2021, directed by Fabrizio Leva), and The Writer (2023, directed by Claire Thill). She also took part in the Future Laboratory, an artistic research project on social inclusion across Europe.

Konstantin Rommelfangen, born in 1991 in Trier and raised in Luxembourg, studied history in Vienna before training as an actor at the Academy of the Arts Bern (HKB). His career has taken him to prominent German theaters, including the Ruhrfestspiele Recklinghausen and the Landestheater Coburg. Since 2020, he has been active in Luxembourg’s theater scene, performing at the Théâtre National du Luxembourg and the Grand Théâtre. To name a few appearances, he has performed in MEDEA (2021, directed by R. D. Kohn), Songe d’une nuit (2022, directed by Myriam Muller), and Kasimir und Karoline (2023, directed by Moritz Franz Beichl). He has also appeared in films and TV series such as Capitani (directed by Christophe Wagner) and Complètement Cramé (directed by Gilles Legardinier).

Metteuse en scène et écrivaine, Orly Noa Rabinyan concentre son travail scénique sur les rencontres interculturelles et multilingues. Au lendemain du massacre du 7 octobre 2023 en Israël, elle est venue à neimënster pour travailler sur sa pièce The Appeal, un spectacle qui met en avant une diversité de voix et d’identités, visant à créer un espace sécurisé pour la discussion politique. Un an plus tard, elle revient à neimënster pour une restitution de ce travail en cours d’élaboration, sous forme de work in progress. Ce moment de création est aussi une invitation à la discussion : ceux qui le souhaitent pourront participer à un échange sur les thématiques soulevées.

The Appeal explore également l’une des premières actions performatives publiques de l’histoire de la culture israélienne. En 1936, le cercle Habima de Tel Aviv, alors sous domination britannique, a organisé un procès littéraire imaginaire après la décision du théâtre de mettre en scène Le Marchand de Venise en hébreu pour la première fois. Avant même la première représentation, cette initiative a suscité une vive protestation publique : que doit-on mettre sur la scène du théâtre hébraïque ? Les accusés étaient William Shakespeare lui-même, le théâtre Habima, et le metteur en scène, le professeur Leopold Jessner, récemment exilé du Berlin nazi à la recherche d’un refuge.

Aujourd’hui, suite à son acte personnel d’immigration, l’artiste est confrontée aux voix internes et externes de la politique, qui ont entamé un véritable procès idéologique et narratif dans son esprit. Avec The Appeal, Orly Noa Rabinyan souhaite créer une scène publique pour ces voix internes, apparemment contradictoires, et inviter le public à participer à la discussion, à l’image de l’événement de 1936. En se concentrant sur l’histoire de Leopold Jessner, elle explore des thèmes tels que la division, le désaccord, le conflit, le silence, l’appartenance, le compromis, les récits multiples et la recherche d’outils pour engager la conversation.

Dans un contexte de polarités extrêmes et de récits contradictoires, face à une guerre tragique et à une guerre de l’information orchestrée, entre le privé et le public, le réel et l’imaginaire, avons-nous perdu la capacité de dialoguer ? Existe-t-il encore un espace sécurisé pour la conversation, ou toute discussion est-elle devenue impossible ?

Cette restitution de résidence présentera le travail en cours et permettra d’en discuter.

Avec: Céline Camara, Konstantin Rommelfangen

Céline Camara, née dans la banlieue de Paris, a commencé son parcours artistique en tant que danseuse de ballet et de jazz moderne, formée au Conservatoire de Créteil. Après des études de droit en France et au Royaume-Uni, elle s’est installée au Luxembourg en 2012, où elle a d’abord travaillé en tant que chercheuse juridique et assistante enseignante. Cependant, en 2018, après une crise existentielle, elle a quitté sa carrière juridique pour se consacrer entièrement au théâtre. Depuis, elle est apparue dans plusieurs productions, notamment Le Courage (2019, mise en scène par Catherine Schaub), Moulins à paroles (2021, mise en scène par Mahlia Theissman), Les Nuits d’Aurore (2021, mise en scène par Fabrizio Leva), et The Writer (2023, mise en scène par Claire Thill). Elle a également participé au Future Laboratory, un projet de recherche artistique sur l’inclusion sociale à travers l’Europe.

Konstantin Rommelfangen, né en 1991 à Trèves et élevé au Luxembourg, a étudié l’histoire à Vienne avant de se former comme acteur à la Haute École des Arts de Berne (HKB). Sa carrière l’a mené dans des théâtres renommés en Allemagne, notamment au Ruhrfestspiele Recklinghausen et au Landestheater Coburg. Depuis 2020, il est actif sur la scène théâtrale luxembourgeoise, jouant au Théâtre National du Luxembourg et au Grand Théâtre. Pour nommer quelques apparitions, il a joué dans MEDEA (2021, mise en scène par R. D. Kohn), Songe d’une nuit (2022, mise en scène par Myriam Muller), et Kasimir und Karoline (2023, mise en scène par Moritz Franz Beichl). Il est également apparu dans des films et séries télévisées tels que Capitani (réalisé par Christophe Wagner) et Complètement Cramé (réalisé par Gilles Legardinier).